mercredi 4 juin 2014

D comme Saint Dieudonné





Saint Dié, ou saint Déodat, Deodatus en latin d'église, ou saint Didier ou Dieudonné en ancien français, est un personnage légendaire du VIIème siècle, premier patron d'un vaste ban montagnard centré sur la haute vallée de la Meurthe dans les Vosges.

 Les anciens montagnards vosgiens l'appelaient simplement le bonhomme.

Né à la fin du VIème siècle vraisemblablement en Gaule occidentale voire en Irlande, il est décédé le 19 juin 679, et repose  inhumé dans la petite église Sainte-Marie proche de l’abbatiale à Saint-Dié-des-Vosges. 
Son sarcophage est visible aujourd’hui sous l’autel de cette superbe église romane.





Le saint homme a donné son nom à un modeste chemin montagnard qui reliait autrefois la plaine d'Alsace entre Sélestat et Colmar à la place du vieux marché de Saint-Martin, proche du Petit-Saint Dié : il passe à proximité de sources et de fontaines car le bonhomme fait surgir les eaux de la terre en tapant avec son grand bâton. 

Il donne ainsi son nom au col du Bonhomme et au village du Bonhomme, appelé au XVIème siècle Diedelshausen en allemand. 
Diedel est donc l'équivalent de Dieudonné
C'est pourquoi le marchand empruntant habituellement le vieux chemin saint Dié ou encore l'habitant de Saint-Dié / Sankt Diedeln ou du Bonhomme / Diedelshausen peuvent être appelés occasionnellement Diedeler par les mineurs allemands qui œuvrent dans les mines d'argent du duc de Lorraine au début du XVIème siècle.





Le grand bonhomme, à la beauté grave, accomplit une série de miracles : il redresse les poutres torves comme il rend justice aux démunis, il aménage des prairies en hyères et aide celui qui œuvre pour le bien public ou la vérité, il bâtit en échangeant en jets à longues distances ses outils avec son fidèle compagnon Idoux, que celui-ci soit à Moyenmoutier ou ailleurs.

Par la maîtrise de ses outils muées en armes de jet magiques, le bonhomme évangélisateur transparaît en maître de guerre assagi. 
Mais il ne faut pas lui chercher noise car il est susceptible de jeter des sorts fatals, de laisser le goître à un malfaisant mécréant ou d'apporter la dégénérescence physique à toute une communauté qui aurait bafoué la bonne croyance ! 
À un vantard indélicat lui ayant promis sa vigne, mais qui garde pour lui son vin, le saint lance une nuée de guêpes chaque fois qu'il tire son vin jusqu'à ce qu'il se souvienne et tienne son serment.




La tradition raconte que Dieudonné perdu dans le brouillard jette sa hache de la chaume du Rossberg surplombant le col du Bonhomme. 
Cette hache de prairie rompt le brouillard et fait surgir la puissante source saint Dié, au lieu dit nommé depuis "Petit saint Dié". 
Il construit sa cahute, s'y installe en ermite et survit reclus dans la solitude givrée, nourri par les bonnes victuailles que Huna, compagne d'Huno lui faisait parvenir, et échangent avec les anes, qui sont ou bien des esprits des morts anaons ou bien des fées à pattes d'oies qui hantent les sommets des montagnes par bonds en arc de cercle. 
Épuisé à son arrivée que la tradition commémorative la plus récente fixe au début de 669, il meurt soit quelques mois plus tard soit après dix années de contemplation monacale, un jour avant le plus grand soleil (solstice ?).






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Saint-Dié est la grande ville de mon enfance, celle de mes aïeux également…


Les patronymes déodatiens de mon arbre : 

Chanal, Claudel, Didiergeorge, Gérard, Grivel, Grosgeorge, Henry, Houssemand, Lamaze, Mathis, Vincent.


Demain, rendez-vous avec Catherine d’Espinal, mon sosa n° 805
( sources wikipédia - arbre perso)

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